Dans la descente

Descente au sixième sous-sol.
Moyen de transport : chute libre émotionnelle.
Des paquets d'nerfs se resserrent.
J'entends les sirènes, ça pue le mauvais vin et les mégots.
Hé, j'me demande ce que sont ces cachetons.
Ils tombent par milliers, c'est comme une neige un peu bruyante.
Y'a du lexo, des anti dépresseurs à foison.
Le psychiatre entame sa mélopée en fond sonore.
Y'a ton sourire narquois en guise de coucher de soleil.

Le vent ?
Mes soupirs, tes soupirs, nos hurlements en rafales.
Tout est un peu flou. Pardon, tout est très flou.
C'est même plus gaussien, c'est carrément le chaos.

J'ai lâché la bride d'une monture un peu folle.
Deux ou trois souffles courts, une longue respiration. 
Les muscles se tendent, l'esprit se relâche. Et je largue les fausses princesses. 
Tu sais, celles qu'on idolâtre des années durant et qui ne mérite pourtant pas plus qu'un coup de reins. 
Elles sont restées au sol, au fond de ce gouffre pourtant sans fond.
Que leur prétendue beauté flétrisse ou se conserve, peu m'importe. 
Défonce le rétroviseur, crache au sol et avance.
Y'a un monde à découvrir, quelque soit ton âge.
La solitude sera fidèle.
Le couple est une prison, l'amour un piège à cons.

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